Manar El Kak - Sorbonne Université - La théorie des aires chez Gustave Guillaume et son application à la langue arabe
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Informations sur ce média
Dans ses Leçons de linguistique, Guillaume s’est intéressé à la typologie des langues en décrivant, notamment pour le français, les mécanismes à l’œuvre dans la formation du mot. Sa typologie, novatrice du fait qu’elle aborde en diachronie et en synchronie la formation du mot et son passage vers la phrase et inversement, aboutit à une classification des langues selon trois aires, prime, seconde et tierce, dont les plus représentatives sont : le chinois, langue à caractères, l’arabe, langue à racines et le français, langue à radical. Diachroniquement, les langues indo-européennes, langues à mots se situent en exophrastie, c’est-à-dire, au seul niveau de la langue amenant à un achèvement matériel et formel du mot. Quant aux langues sémitiques, dont l’arabe fait partie, elles sont à la fois exophrastiques et endophrastiques, dans la mesure où la formation du mot passe par deux saisies lexicales, la première se situe en langue et la seconde en discours.
Par cette théorie de trois aires, il semble que le mot arabe connait deux étapes dans sa formation selon Guillaume. Or, selon certains linguistes arabes et arabisants, le mot arabe est constitué de deux parties : une racine et un schème, responsables respectivement du contenu sémantique et grammatical, mais où chacune d’elles est considérée comme un signe linguistique (Fleisch, 1961 ; Larcher, 1995). Ainsi, notre première question s’oriente vers l’applicabilité de cette théorie à la langue arabe. Ce qui nous amène à nous interroger sur le mot arabe en tant qu’entité à double signe : comment se forme-t-il ? Se forme-t-il en langue ou en discours ? Qu’en est-il des cas où une racine donne naissance à des mots polysémiques ? Ces questions et tant d’autres vont nous permettre d’aborder la formation du mot en arabe, afin de vérifier l’applicabilité de la théorie des aires à ladite langue, en prenant en considération au moins deux paramètres : le morphème lexical, ou racine, et le morphème grammatical, ou schème.