Inès Sfar - Le discours lexicographique entre précision définitoire et ambiguïté d’exemplification - Sorbonne Université
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Le discours lexicographique permet, selon A. Rey (1995 : 95) de fournir « une image des usages de la langue » à partir d’un discours de base qui peut être réalisé ou virtuel. C’est parce qu’il est virtuel qu’il favorise une stratégie discursive propre, permettant de produire un discours exemplifiant, « sémiotiquement complexe, hétérogène, démonstratif, idéologique-culturel, didactique et passablement pervers » (1995 : 95). Les exemples utilisés dans le discours lexicographique sont présentés comme des « faits de discours individuels assumés ou non » et qui « renvoient donc inductivement à une catégorie de faits (syntactiques, sémantiques, pragmatiques) pour dégager une norme, soit objective (statistique, philologique), soit projective (sociale, politique, idéologique) » (1995 : 101). Au-delà de son triple statut, fonctionnel, sémantique, social et pragmatique, l’exemple a deux sémantismes : « l’un indirect, renvoyant à un signe du langage, l’autre direct, renvoyant à un contenu conceptuel ou à un référent » (1995 : 103). Il fait l’objet d’une « double lecture ». C’est cette ambiguïté entre « mention » et « usage » que nous tenterons d’analyser dans la présente contribution. Nous partirons des exemples du Dictionnaire des expressions et locutions d’Alain Rey et Sophie Chantreau (1989, réed 2003) afin d’expliciter le lien qui existe entre le contenu définitoire de la locution et l’exemple, qu’il soit référencé ou pas. Le choix de notre corpus est motivé par le fait que ce type de dictionnaires présente plusieurs particularités, qui sont à rattacher, non seulement, à la nature de l’ouvrage, mais également à la forme des entrées lexicales choisies : les locutions et expressions, de par leur polylexicalité, présentent des variations qui rendent difficile leur classement alphabétique dans un dictionnaire et imposent au linguiste-lexicographe d’opérer des choix dans la sélection, qui ne sont pas toujours justifiables, notamment en ce qui concerne la relation qui existe entre l’entrée et les exemples (forgés ou citations) qui permettent de l’illustrer. Trois cas de figure se présentent à nous :
- Explicitation de la définition (sémantique et / ou pragmatique)
- Explicitation de l’exemple (anonyme ou référencé)
- Absence d’explicitation (définitoire et / ou exemplifiante).